Col de Marie Blanque, l’oiseau aux deux couleurs, le blanc, le noir… Sur cette pensée binaire, nous emboîtons les flancs d’Escurets, au dessus de poussières de brumes radieuses..
Au loin, trois randonneurs donnent le rythme, d’un pas lent mais efficace… de celui qui amène en haut en douceur. A la pierre gravée, nous les retrouvons, ce trio est singulier, de véritables gentlemans venus d’une autre époque, ils sont beaux et nous transportent sur les pas d’Ollivier, Ferbos et Barrio… dont le plus âgé d’entre eux a partagé quelques courses avec ce « fameux » Coucou il y a bien longtemps. Et, nous avoue discrètement son âge : 94 ans. La quinzaine que nous sommes restons abasourdis par cette révélation. Nos doyens deviennent tout à coup de jeunes adolescents.
La montée est printanière, même la gentiane éponyme s’y trompe, et s’ouvre à nouveau en attendant les prochaines neiges chaudes..
Nous louvoyons pour perdre le temps de regarder cette vue contrastée, les longues plaines basco-béarnaises face à la montagne saupoudrée et inquiétante.
Le vent frais nous pousse à trouver un abri de houx et d’églantiers, près du chemin des vaches et de la tête de bélier. Après une courte sieste, nous partons rejoindre des prairies accueillantes pour une éventuelle relaxation en conscience.
Malheureusement, Monique fait un un faux pas, et la douleur violente lui empêche de finir la descente. Le groupe prend soin d’elle en attendant qu’elle rejoigne une couche « confortable » par les airs..
Cette balade bucolique est tout à coup frigorifiée par ces quelques émotions. Seul Julien et ses potions magiques permet de recouvrer la bonne humeur matinale. Et sans nous le dire, toutes nos pensées sont hélitreuillées par celle qui nous manque..
Par ici les splendides photos de notre chère Nathalie