Ces derniers jours, le printemps a poussé l’hiver : une neige chaude, moite, lourde a remporté la légère poudre. C’est ainsi, la neige tourne et la roue roule. Le plateau est lacéré par toutes ces pattes d’éléphants. Seules quelques clôtures ont permis à des champs de garder la pureté de la première chute : étrange liberté…

Aujourd’hui, on s’initie dans la trace de l’autre, cherchant son rythme perdu par la facilité du cheminement. La dépression d’Espagne nous épargne et souffle son haleine chaude. Le Tinto chauffe nos entrailles, délie les langues.

Sur la croupe, un couple de faisans se montre, prêt pour une Saint Valentin précoce. Ils jouent à cache cache avec notre photographe, laissant peut-être un joli cliché en suspension.

Dans la descente, nous plongeons dans la vallée qui reverdit déjà… peut être un peu trop tôt…

Sur la piste, j’observe une plumée d’un rapace ou autres prédateurs… Même épuisée, la victime a su laisser une belle signature en décimant quelques plumes en spirale.

Au retour, nous perdons les mots, à moins qu’ils s’envolent vers une clé de sol.