Chemin de traverse

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Comme à son habitude, l’Ariège est verte, brumeuse et sauvage. Les pentes sont raides, et nous ne croisons personne. La sente est cairnée de cèpes en jeune pousse.

Toujours ces deux, trois jours de chauffe à vivre. Les corps grincent après chaque réveil. Notre intérieur est bouleversé par ces changements brutaux : longue marche quotidienne, nuits raides, corps frigorifiés par les torrents.

Après ces quelques années de traverse, le groupe a forgé son expérience, et tous les rituels ne sont même plus verbalisés. L’osmose est totale à mi chemin, et plus rien n’arrête le métronome de la marche.

Seuls quelques nids de girolles déstabilisent ce tempo intemporel.

A Siguer, une habitante nous expose les « bienfaits » de l’absinthe, dont nous nous délectons modérément… Rude boisson dans un rude pays.

A partir de là, le paysage s’ouvre, flotte, se libère, rappelant les vallées orientales si accueillantes.

Des steppes et tourbières prolongent ce voyage éphémère.

A Beille, un ravitaillement hors du commun (fruits, melons, chocolat, tartes, vins…) permet l’extase sous un soleil radieux.

Au loin, nous apercevons déjà le Carlit, qui précède le Canigou, lui même phare de la petite mer… Nous amorcerons bientôt la longue descente.

Malheureusement, au loin, nous distinguons déjà Mérens les Vals, synonyme d’arrêt temporaire de ce chemin de traverse…

Merci aux compagnons de route, aux coeurs chauds et aventureux, qui ont su donner de la saveur à cette traversée.

Les photos de cette jolie balade ici.

Et par ici, un bel ouvrage fraichement publié croisant différents regards sur la traversée des Pyrénées.

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