Suspension

 

Ardengost. Le chemin s’enroule autour de la pente, la rendant douce. Le pas parle de lui même, laissant les discours dans le brouillard valléen. Aujourd’hui, pour monter, pas besoin d’efforts, juste trouver le tempo qui s’accorde au silence de l’hiver.

Décidément, ce sentier est l’une des plus belles signatures que l’homme a fait à la montagne.

Un arc en ciel gris accompagne chaque ligne d’horizon, souligne les strates nuageuses. Les sommets sont innombrablesinnommables tellement ils ont accueilli de nomades de passages.

Là haut, la forêt rassurante des biches maintient quelques oriflammes enneigés. Nistos cherche sa livrée blanche et ses fondeurs avec nostalgie.

Après cette montée reposante, nous choisissons une descente exigeante pour le plaisir du jeu. Les jambes tricotent les feuilles du hêtre, laissant un manteau de traces. Ce bois est cairné pas les fumées de cerfs, et toilettes sèches de blaireaux.

Au loin, le regard se noie déjà dans les prémices de la prochaine perturbation. Qu’importe, avec ou sans neige, la montagne a toujours raison des gens qu’elle balade…

 

 

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