Au monte-mots, j’ai trouvé des louanges, elles ont le goût du souffle irrégulier de nos voisins ibériques. L’apostrophe d’aujourd’hui est un roman à libre ouvert.
Le vent soulève les grains écartelés depuis leur naissance. Il percute, libère, envoûte , surligne chaque relief.
La promenade se balade du blanc au bleu, du linceul aux crochets des arbres, mélangeant froid hivernal aux luxures printanières.
Le lac en perd sa source, cherchant son vert parmi ses soubresauts.
Sous ce soleil patagonien, nous marchons droit, tournant en rond dans nos têtes. La forêt accrochée distille des oriflammes mélodieux. Qu’importe le chant, l’oiseau est toujours amoureux de son printemps.
Cette balade joue quelques notes de traversée, les pas s’allègent au fur et à mesure qu’ils s’allongent. La ritournelle s’enroule sur les méandres de la plaine sans fin.
Le soleil nous accompagne à travers chaque interstice, l’ombre perd sa place à chaque fois qu’elle nous devance.
La montagne hurle, explose, crache, exalte l’hiver de ses chagrins…
La place est enfin libre, le théâtre des rêves peut s’installer, donner sa partition et rire aux visages des innocents.
Les photos se baladent entre la frontière et Gabas.